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Mon bébé, tu vas naître dans un monde en feu

Dernière mise à jour : 26 févr. 2020

Lettre d’une future maman à son enfant à venir.

Comment oser donner la vie dans un monde qui semble périr et partir en fumée ?


Mon bébé,


2020, l’Australie fait face à des feux depuis des semaines. Des millions d’animaux ont péri. Les flammes sont gigantesques et ne semblent pas faiblir. L’Australie, où j’ai construit une partie de mon identité, a été le terreau où mon cœur s’est ouvert à l’inconnu. Un jour, je t’emmènerai.


Le feu. Purification d’une terre qui n’en peut plus, qui suffoque. Laisser la place, faire peau neuve. C’est sûrement ce dont elle a besoin notre planète.


Ailleurs, c’est l’eau qui submerge et lave. Un autre drainage des surplus que l’on accumule en son corps. Laver à grandes eaux. Rincer abondamment.


Tu vas naître dans un monde à la dérive. Ne l’a-t-il pas toujours été ?


« Il faut arrêter de se multiplier, on est déjà trop. Arrêtons de faire des enfants. » « A quoi bon faire des enfants dans un contexte si incertain, pour leur donner quel avenir ? », j’entends, je lis ce genre de propos.


Faire un enfant, l’acte polluant le plus élevé, et de loin.


La question se pose. Peut-être pour la première fois depuis que l’homme existe. Se posent-ils ces mêmes interrogations dans les pays en guerre ? Et nos arrières-grands-parents alors que l’avenir était si incertain ? Avaient-ils seulement le choix et les moyens de prendre cette décision ?


Alors, on fait quoi ? On arrête de donner la vie ?


Je ne saurai vivre dans un monde de soustractions, où l’on assiste aux départs, et jamais aux arrivées.

Je ne pourrais vivre dans un monde où une seule des facettes nous est donné à vivre. La mort, sans donner la vie.


La vie demeure par son équilibre, donner et recevoir. Par ses polarités, ses diversités, ses mille couleurs.


La lumière avec l’obscurité. Le jour avec la nuit. Le soleil avec la lune. Le calme avec la tempête. L’amour avec la haine. La naissance avec la mort.


Un monde sans nouveau-né, est-il encore un monde ? Est-il encore vivant ? Ou périt-il à petit feu — sclérosé, figé — en pensant se sauver de lui-même ?

Alors oui, mon enfant, la vie est aussi belle que cruelle, aussi douce que violente. Elle n’épargne pas sur son chemin, d’une manière irrationnelle et injuste, ceux qui sont en train de la traverser.



Mon enfant, tu naîtras dans un monde aux mille espoirs et possibilités.


Car je crois qu’il y a tout à imaginer, tenter, créer, réinventer. Car je crois en ces nouvelles générations, comme celles qui ont précédé posant leurs pierres à l’édifice pour évoluer parfois jusqu’à l’extrême, certes. Tout n’est pas à jeter. L’enjeu n’est-il pas de faire basculer la balance ?


Balance. Équilibre. Le milieu. La justesse. Ne s’agit-il pas de ça ?

Où trouver la justesse en empêchant la vie de jaillir comme elle le fait si bien, si naturellement, si magnifiquement et mystérieusement depuis que le monde est monde ?

Peut-on empêcher la bactérie de se transformer pour développer des nageoires, puis arriver sur terre avec ses pattes et se diversifier en mille espèces ? Peut-on empêcher l’homme de se redresser alors que tout ce temps il était courbé ?


Peut-on stopper la rencontre fulgurante et si mystique de deux cellules qui créent l’existence ?

Peut-on stopper la course folle de tes cellules de grandir en moi ?


Combien de bébés se sont frayés un chemin malgré les contraceptions ? Combien de plantes poussent dans le désert, sur la roche, et à même le béton ? Combien de virus et de bactéries résistent à nos destructions ? La vie veut vivre.

Je ne veux pas exister dans un monde dénué de ces lumières de vie qui viennent nous raconter et former un monde nouveau. Sans la conviction de leurs potentiels immenses à changer le cours des choses. 


Ça serait sous-estimer la vie, abandonner toute foi, tout espoir, tout élan.

A nous les rires, les joies, les émerveillements, les projets !

A nous les pleurs, les déceptions, les frustrations et les désillusions !

A nous les feux et les vagues. 

A nous la Vie.



 


Marion Soeur-Warain


Hypnothérapeute certifiée en Hypnose Humaniste, Thérapie Symbolique et HypnoNatal ®


Thérapeute Danse Intuitive, l’intelligence du corps en mouvement


Auteure “Les routes de la liberté” City Ed.



J’accompagne principalement des femmes qui cherchent à (re)trouver le chemin qui mène à leur véritable identité. A recontacter qui elles sont profondément, à s’épanouir et à s’accomplir pleinement.


Danseuse depuis mon plus jeune âge, la danse-thérapie a été une réelle révélation pour me reconnecter à mon corps en conscience. Se laisser guider, traverser, par mes émotions, mes sensations à travers le mouvement est encore aujourd’hui l’une des plus belles façons de contacter mon intuition et exprimer librement qui je suis.


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